
Durant la Grande Dépression, un gamin découvre le corps affreusement mutilé d'une Noire. Son père, constable du bled qui cherche à faire la lumière sur ce meurtre et ceux qui vont suivre, est confronté à l'ordre ségrégationniste très strict qui règne dans ce coin de l'East Texas et aux menées racistes du Ku Klux Klan qui le fait respecter (traduction de Bernard Blanc).
Formidable thriller, profond, riche et angoissant, Les marécages offre au lecteur une représentation convaincante, éclairante, subtile, de la vie rurale dans le Sud ségrégationniste, où tout était organisé autour de l'idée fantasmagorique et violente de la suprématie du mâle blanc.
Le récit est construit à partir d'analepses successives, durant lesquelles Harry Crane, vieil homme près de la mort, se souvient d'une affaire criminelle à laquelle il a été mêlé, au début des années 30. Celle-ci a contribué au passage à la vie adulte du jeune garçon, âgé alors de treize ans, en donnant un relief particulier à une existence jusqu'alors paisible, ordonnée selon des principes et mécanismes dont beaucoup étaient dissimulés à ses yeux.
Un roman que j'ai dévoré, TUE-RIE!!!
