Mais où est passé l'argent du reggae ?
Pas le scoop de l'année hélas. Si ça peut faire bouger quelque chose tant mieux mais on en doute. On a l'impression que c'est moins pire côté repress depuis une quinzaine d'année, même si c'est toujours qu'une partie des ayant droits qui sont rétribués. Côté new press aussi ça semble aller mieux, on roule sûrement moins facilement des vieux briscards a qui tous les tours ont déjà été joués. Peut-être plus que Blackwell ou Dodd, ceux qui se sont le plus engraissés sur leur dos c'est ebay et paypal.
Hmmm ebay/paypal, en soit ça s'applique à tout se qui se vend dessus, mais intéressant en effet de penser aux bénéfices que le reggae leur a généré par rapport aux artistes.
Et justement: https://www.dancehallmag.com/2023/10/03 ... lties.html
Et justement: https://www.dancehallmag.com/2023/10/03 ... lties.html
C'est vrai que c'est pas la même chose que de ne pas verser de royalties sur un nouveau pressage ou un remix, mais le décalage entre le prix de certains collectors et les conditions des artistes qui en sont à l'origine est marquant. Pour ces collectors, les plateformes de vente tout comme certains vendeurs font quand même leur biz sur leur dos, il faudrait introduire des royalties sur les ventes en 2ème main.
Le flou sur qui a les droits des prods entre le producteur et les artistes, d'après le contrat (généralement inexistant) de l'époque semble être la pierre d'achoppement des procès comme celui de Max Romeo. Encore aujourd'hui c'est pas mal le Far West, même si la personne qui réédite cherche à le faire honnêtement, c'est souvent le premier qui est retrouvé qui reçoit les sous et le contrat signé est censé protéger le label qui réédite le morceau de toute réclamation d'autres participants.
Le flou sur qui a les droits des prods entre le producteur et les artistes, d'après le contrat (généralement inexistant) de l'époque semble être la pierre d'achoppement des procès comme celui de Max Romeo. Encore aujourd'hui c'est pas mal le Far West, même si la personne qui réédite cherche à le faire honnêtement, c'est souvent le premier qui est retrouvé qui reçoit les sous et le contrat signé est censé protéger le label qui réédite le morceau de toute réclamation d'autres participants.
Les royalties sur les reventes existent avec la blockchain: grace aux smart contracts, quand tu achetes un NFT, l'artiste touche tout de suite sa part, et quand l'acheteur revend son NFT sur un marche de revente comme Opensea, le smart contract detecte la transaction et reverse une royalty secondaire
C'est exactement ce que je suis en train de construire pour remettre a la fois du "fair trade" dans le business, combattre les abus des plateformes de streaming, et mettre a la disposition des clients des trucs qui ne seront jamais dispo sur les spotify et autres
Par ailleurs, avec Andre et Errol Henry, on travaille sur environ 100 dossiers de jamaicains qu'on represente en justice aux US (Max Romeo est le 1er, mais y'en a toute une tripotee), au Royaume Uni, et en France. Le defi est de taille car en face une boite comme Universal a des centaines d'avocats, et depense chaque annee environ 500 millions de dollars en frais d'avocats pour se defendre contre les artistes. UMG est structuree pour voler les artistes, c'est 1 organisation mafieuse et nous avons des preuves. Ca va charcler mais ca va prendre du temps.
UMG est bien sur le leader, mais les autres majors c'est kif kif.
En 2006, j'avais travaille avec Andre Bertrand contre la Spedidam et l'ADAMI et nous avions recolte 8 millions de dollars environ pour 250 musiciens et 200 artistes jamaicains. Andre est tres malade et travaille quelques heures par jour de son lit, mais c'est 1 mine d'or en technique juridique
De son cote Errol Henry, fondateur de l'organisation Music Justice basee a Londres, se demene comme 1 beau diable. Le gros dossier en ce moment c'est Max Romeo, mais on prepare plein d'autres dossiers pour des artistes et musiciens de l'epoque Island. Beaucou de jamaicains sont victimes de pressions de la part des majors, qui ont recours a des intermediaires jamaicains pour contacter les artistes et leur parler "amicalement". C'est d'1 pourri, mais certains sont assez courageux et ne se laissent pas intimider.
Ya de quoi faire 1 film sur la mafia de la musique avec tout ce que je vois. Ces ordures neo-colonialistes meritent d'aller en enfer.
PS = ces agissements ne concernent pas que le reggae, loin de la. Toutes les musiques en particulier les musiques noires sont concernees. Et quand on va commencer a represnter les artistes de hip hop, les artistes Motown, etc... ca va saigner et ce fdp de Lucien Grainge, le pdg de Universal qui vient de se faire voter 1 bonus de 100 millions de dollars (CENT MILLIONS DE DOLLARS), se fera depecer en public cet espece d'hypocrite qui ne cesse de parler des artistes qu'il faut proteger alors qu'il les plume...
C'est exactement ce que je suis en train de construire pour remettre a la fois du "fair trade" dans le business, combattre les abus des plateformes de streaming, et mettre a la disposition des clients des trucs qui ne seront jamais dispo sur les spotify et autres
Par ailleurs, avec Andre et Errol Henry, on travaille sur environ 100 dossiers de jamaicains qu'on represente en justice aux US (Max Romeo est le 1er, mais y'en a toute une tripotee), au Royaume Uni, et en France. Le defi est de taille car en face une boite comme Universal a des centaines d'avocats, et depense chaque annee environ 500 millions de dollars en frais d'avocats pour se defendre contre les artistes. UMG est structuree pour voler les artistes, c'est 1 organisation mafieuse et nous avons des preuves. Ca va charcler mais ca va prendre du temps.
UMG est bien sur le leader, mais les autres majors c'est kif kif.
En 2006, j'avais travaille avec Andre Bertrand contre la Spedidam et l'ADAMI et nous avions recolte 8 millions de dollars environ pour 250 musiciens et 200 artistes jamaicains. Andre est tres malade et travaille quelques heures par jour de son lit, mais c'est 1 mine d'or en technique juridique
De son cote Errol Henry, fondateur de l'organisation Music Justice basee a Londres, se demene comme 1 beau diable. Le gros dossier en ce moment c'est Max Romeo, mais on prepare plein d'autres dossiers pour des artistes et musiciens de l'epoque Island. Beaucou de jamaicains sont victimes de pressions de la part des majors, qui ont recours a des intermediaires jamaicains pour contacter les artistes et leur parler "amicalement". C'est d'1 pourri, mais certains sont assez courageux et ne se laissent pas intimider.
Ya de quoi faire 1 film sur la mafia de la musique avec tout ce que je vois. Ces ordures neo-colonialistes meritent d'aller en enfer.
PS = ces agissements ne concernent pas que le reggae, loin de la. Toutes les musiques en particulier les musiques noires sont concernees. Et quand on va commencer a represnter les artistes de hip hop, les artistes Motown, etc... ca va saigner et ce fdp de Lucien Grainge, le pdg de Universal qui vient de se faire voter 1 bonus de 100 millions de dollars (CENT MILLIONS DE DOLLARS), se fera depecer en public cet espece d'hypocrite qui ne cesse de parler des artistes qu'il faut proteger alors qu'il les plume...
Guillaume Bougard
Riddim haffe rule
www.tabou1.com
Gregory Isaacs - Sly & Robbie - Bob Marley - Lee Perry - Abyssinians - Third World - Bitty McLean
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Skanking Panda
- Producer
- Messages : 1280
- canap winner : 2 victoires
Bravo pour l'engagement Guillaume ! Force et courage pour cette longue, difficile et belle lutte.
.Bravo. Bon courage, Guillaume !-
L'original Jahloren
- Sound System Star
- Messages : 258
Pas le scoop de l'année comme tu disais Litelet et sans oublier que ce sujet délicat pour ne pas dire brûlant avait déja été évoquer sur RRF il me semble ,
il m'a paru néanmoins opportun de ressortir ce dossier au vu de l'action menée actuellement par Max Roméo et des dernières news que me communique mon ami Olivier Albot , excellent spécialiste des musiques Jamaïcaine , sur cette actualité.
La France semble être une figure de proue dans la défense de cette cause , grâce à d'excellents avocats même si l'expression , pot de fer contre pot de terre semble prendre tout son sens ou David contre Goliath comme vous voulez.
Il n'y a pas que des labels UK ou US comme Island , Trojan , Rhino ,ect...
qui ont pu commettre des irrégularités , on trouve aussi des labels Français comme Esoldun ou Culture press , dirigés par un certain Enzo Hamilton , persona non grata en Jamaique, dû moins à l'époque.
Je me souviens au tout début des années 2000 de la surprenante et déterminée visite à Paris des producteurs Bunny Lee et Niney the Observer , non pas présent pour accompagné une tournée d'artistes mais demandant gain de cause et autres royalties , au quai des Orfèvres , le grand tribunal de Paname....
Mais les producteurs Jamaïquains ne sont pas en reste d'ailleurs sur ces mauvaises pratiques et sur leurs propres frères : Coxsone a été cité , mais il n'est pas le seul .
Ces pratiques issues du siècle dernier aux relents néo-colonialiste ou autres formes d'asservissements ont perduré longuement et ont tout autant touché des grands labels babyloniens occidentaux que des micro labels du pays d'origine ( et pas que la Jamaïque mais sans doute dans la plupart des pays africains , des Caraïbes et même des USA avec le blues ou le jazz ...).
Pour revenir à notre musique préféré, pour ce qui des rééditions d'albums ou de singles , on dirait effectivement qu'il y ai un léger mieux depuis quelques années , même si il n'est pas évident de faire la bonne part des choses entres producteurs , chanteurs et musiciens , en l'absence de contrats .
La possibilité de faire contribuer des plates- formes sur un pourcentage de vente comme eBay , PayPal , Discogs ou autres ( on parle de disques physiques bien sûr , c'est ce qu'on achète le plus , du moins les gens de ce forum ! mais aussi le streaming ) est effectivement une bonne piste Amaël .
Merci Guillaume pour ton très intéressant témoignage.
Gageons que la situation s'améliore encore dans les temps à venir malgré un combat long et difficile, de rendre à César ce qui appartient à César , même si il faut le reconnaître , celà arrive trop tard pour pas mal d'artistes disparus depuis hélas....
c'est déjà l'honneur des enfants ou des ayants-droits qui en sortira que grandi .
il m'a paru néanmoins opportun de ressortir ce dossier au vu de l'action menée actuellement par Max Roméo et des dernières news que me communique mon ami Olivier Albot , excellent spécialiste des musiques Jamaïcaine , sur cette actualité.
La France semble être une figure de proue dans la défense de cette cause , grâce à d'excellents avocats même si l'expression , pot de fer contre pot de terre semble prendre tout son sens ou David contre Goliath comme vous voulez.
Il n'y a pas que des labels UK ou US comme Island , Trojan , Rhino ,ect...
qui ont pu commettre des irrégularités , on trouve aussi des labels Français comme Esoldun ou Culture press , dirigés par un certain Enzo Hamilton , persona non grata en Jamaique, dû moins à l'époque.
Je me souviens au tout début des années 2000 de la surprenante et déterminée visite à Paris des producteurs Bunny Lee et Niney the Observer , non pas présent pour accompagné une tournée d'artistes mais demandant gain de cause et autres royalties , au quai des Orfèvres , le grand tribunal de Paname....
Mais les producteurs Jamaïquains ne sont pas en reste d'ailleurs sur ces mauvaises pratiques et sur leurs propres frères : Coxsone a été cité , mais il n'est pas le seul .
Ces pratiques issues du siècle dernier aux relents néo-colonialiste ou autres formes d'asservissements ont perduré longuement et ont tout autant touché des grands labels babyloniens occidentaux que des micro labels du pays d'origine ( et pas que la Jamaïque mais sans doute dans la plupart des pays africains , des Caraïbes et même des USA avec le blues ou le jazz ...).
Pour revenir à notre musique préféré, pour ce qui des rééditions d'albums ou de singles , on dirait effectivement qu'il y ai un léger mieux depuis quelques années , même si il n'est pas évident de faire la bonne part des choses entres producteurs , chanteurs et musiciens , en l'absence de contrats .
La possibilité de faire contribuer des plates- formes sur un pourcentage de vente comme eBay , PayPal , Discogs ou autres ( on parle de disques physiques bien sûr , c'est ce qu'on achète le plus , du moins les gens de ce forum ! mais aussi le streaming ) est effectivement une bonne piste Amaël .
Merci Guillaume pour ton très intéressant témoignage.
Gageons que la situation s'améliore encore dans les temps à venir malgré un combat long et difficile, de rendre à César ce qui appartient à César , même si il faut le reconnaître , celà arrive trop tard pour pas mal d'artistes disparus depuis hélas....
c'est déjà l'honneur des enfants ou des ayants-droits qui en sortira que grandi .
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Tenda blast
- Producer
- Messages : 2138
- canap winner : non
- Localisation : Ova di mountains
Big up Guillaume, full support !!
One blessed love