Bien que je n'ai pas posté depuis longtemps je me permets de m'immiscer dans l'intéressante discussion et vos témoignages pour partager le mien, étant victime moi-même de ce problème depuis trois ans maintenant. Et d'avance désolé pour la longueur du post.Ces saloperies d'acouphènes... qui peuvent pourrir la vie, dont les causes ne sont pas évidentes voire impossibles à trouver et contre lesquels il n'y a pas grand-chose à faire malheureusement, à part "vivre avec". Quand ils arrivent juste après une surexposition à des niveaux sonores trop élevés, la source de ceux-ci est plus facilement ciblée et on comprend mieux ce qui nous arrive. Heureusement, souvent dans ce cas ils ne sont que temporaires. Le problème, c'est que ces expositions sont souvent à répétition et même si les intervalles entre elles sont longues, les dégâts augmentent à chaque session. Mais quand ces acouphènes arrivent sans raison apparente, on se pose encore plus de questions, surtout quand ceux-ci ne disparaissent pas.
Pour ma part, j'ai pris conscience assez jeune de l'importance de prendre soin de mes oreilles. Il faut dire qu'il y a 30 ans, à l'âge de 13 ans, j'ai subit une expérience très douloureuse avec l'éclatement du tympan gauche et perte d'audition temporaire lors d'un baptême de plongée en piscine profonde (10 m) du fait que j'ai mal décompressé. Mais ça ne s'est pas arrêté là, ce baptême étant organisé durant un camp d'entraînement de ski, le lendemain matin malgré une nuit horriblement douloureuse où j'ai excrété une quantité improbable de "pus" par l'oreille (je ne sais pas ce que c'était mais mon oreille et mon coussin en étaient recouverts), les entraîneurs m'ont forcé à monter au sommet de Saas Fee (à +3000 m). En bas de la station, la douleur était encore gérable, mais en montant ça devenait insupportable, coincé dans une télécabine en pleine ascension la douleur augmentant à chaque mètre gravi comme si on m'enfonçait une lame de plus en plus profondément dans le tympan. Arrivé en haut je gémissais de douleur couché au milieu de la cabine. Ils m'ont fait redescendre immédiatement et chaque mètre en moins était une délivrance avec la douleur qui diminuait comme si on me retirait la lame petit-à-petit. Arrivé chez le médecin, celui-ci a cru que j'avais une infection dans l'oreille et n'a rien trouvé de mieux à faire qu'une purge en utilisant une grosse seringue remplie de sérum physiologique qu'il a injecté dans l'oreille. Encore une fois, j'en ai bavé comme jamais car ce n'était surtout pas une chose à faire. Heureusement le tympan a la faculté de se "reconstituer", pas toujours, mais le mien s'est reconstitué avec néanmoins une légère perte d'audition au niveau des aiguës. Depuis cette mésaventure, je prends ou plutôt j'essaie de prendre des précautions avec mes oreilles.
Arrivé à l'âge des soirées, concerts, etc... j'avais toujours sur moi une paire de boule quies, les mettant bien quelques fois, mais pas toujours. Quand j'ai commencé à jouer d'un instrument par contre, je détestais jouer avec. Ensuite au job, étant dans un environnement bruyant et vu ce qui m'était arrivé au tympan, j'ai reçu de la caisse d'assurance une obligation de porter en permanence des protections auditives sur mon lieu de travail. Porter des boules quies standards ou des pamirs toute la journée, non merci. Du coup je me suis fait faire des protections moulées sur mesures avec filtres interchangeables à niveau de dB différents selon l'environnement d'utilisation. Je les avais payées assez chères à l'époque (+ de CHF 300.-) mais je n'ai pas regretté cet investissement et je me suis rendu assez vite compte de leur efficacité et de leur nécessité. Le son n'est pas déformé comme avec des boules quies, on n'a pas l'impression d'être "sous l'eau" ou de parler en se bouchant le nez. En effet, les boules quies standards déséquilibrent en quelque sorte la pression dans l'oreille et au-delà. Avec un filtre "musique", les graves sont diminuées ainsi que les aigües, sans trop dénaturer le son. Je précise que ce sont des protections "mécaniques", soit sans pile, sans électronique. Je ne les mets pas toujours mais elles me sont pratiquement devenues indispensables si je veux jouer de la batterie par exemple. L'année passée, je les ai oubliées en allant dans le local de youths jouant style Jah Shaka, je n'ai pas tenu longtemps.
Il faudra un jour que je m'en fasse refaire une paire car en vieillissant la forme des oreilles change légèrement. Pour en revenir aux acouphènes, les miens sont arrivés à un moment où j'étais éloigné depuis bien quelques temps des endroits bruyants, où je ne fréquentais plus de soirées, j'écoutais toujours le son à volume "correct", sans abuser, sans casque/écouteurs. Ils ont commencé en avril-mai 2020, soit peu de temps après l'annonce de la pandémie. Comme j'avais passé du temps avec des amis dont deux ont été diagnostiqués positifs au Covid, je me suis dis que j'avais peut-être eu le Covid, les acouphènes pouvant être un symptôme de la maladie ou encore des "séquelles" de celle-ci. J'ai fait plusieurs prises de sang pour voir si j'avais des traces d'anticorps du SARS-CoV-2, mais aucune trace d'anticorps. Le Covid n'est pas passé par moi, et toujours pas à l'heure actuelle. Les acouphènes peuvent aussi être déclenchés par un "choc émotionnel", "psychologique", ... Je me souviens d'une amie qui, à 20 ans était tellement stressée lors de ses examens terminaux que ça lui a provoqué des acouphènes, acouphènes qui lui pourrissent toujours la vie depuis. De mon côté, je n'ai pas eu de choc émotionnel ou autre, ou alors je ne m'en suis pas rendu compte, ni même eu ne serait-ce un quelconque stress avec l'arrivée de cette pandémie. Pourtant il doit bien y avoir un facteur déclencheur, mais je ne l'ai pas encore trouvé. Je n'ai non plus pas trouvé de solution, à part essayer au plus possible d'en faire abstraction. Des fois c'est possible, des fois non. Me questionnant sur ce qui pourrait avoir changé autour de moi, dans mon environnement, et qui aurait pu les déclencher, j'ai fait quelques recherches et quelques observations, faisant que je me pose des questions.
Bien sûr plusieurs facteurs peuvent en être la cause, variant selon son "parcours personnel", du stress, du degré d'exposition au bruit/son, de l'environnement, etc... Les acouphènes ne sont pas un phénomène nouveau et ont, je le répète, plusieurs causes possibles. Mais il est intéressant de savoir que le Covid peut également être la cause d'acouphènes. Personnellement, ne l'ayant pas eu, j'élimine alors cette possibilité chez moi. Que s'est il passé d'autre(s) en avril-mai 2020 ? A cette période a fleuri tout autour de chez moi (partout en fait) plusieurs antennes 5G. Alors hasard du calendrier ou non je n'en sais rien, mais toujours est-il que mes acouphènes sont apparus à ce moment-là et que ça pourrait être une possibilité qu'il ne faut pas écarter. Du reste, la lecture à ce sujet ne manque pas, par exemple ici. Une autre cause désormais connue mais qui n'est pas possible pour ma part et j'en parle sans chercher à créer un débat, juste au cas où ça pourrait aider quelqu'un qui se sentirait concerné, les acouphènes font également partie des effets indésirables reconnus provoqués par les injections anti-Covid. Voir par exemple ici ou encore là. Mais pour ma part ça ne peut pas être ça, mais je connais plusieurs victimes, comme un ami qui a saigné d'une oreille suite à sa première dose, ce qui ne l'a pas empêché de faire la deuxième avec un résultat identique mais complété cette fois-ci d'une baisse définitive de l'ouïe puisqu'il n'entend plus que de 10% de cette oreille. Je précise que je ne cherche pas à créer un débat pro ou anti ou je ne sais quoi, j'émets simplement le fait que cette cause soit possible.
Dans mes observations, j'ai l'impression d'entendre de plus en plus de témoignages de personnes "dernièrement" victimes d'acouphènes mais peut-être est-ce parce que j'en suis moi-même victime que j'y fais désormais plus attention, je ne sais pas. Ou alors est-ce le résultat de nos soirées passées qui se manifeste aujourd'hui et touche "notre génération" à contre-temps. Heureusement pour moi, mes acouphènes restent supportables tout en étant bien pénibles par moment. Ce que je trouve étrange, c'est comme l'intensité peut varier d'un moment à l'autre, un peu comme si la fréquence changeait/variait brusquement. Je n'en ai pas la possibilité, mais je testerais volontiers d'être enfermé temporairement dans un lieu isolé/coupé de tout "parasite extérieur" un peu comme dans une "chambre anéchoïque", pour déjà éliminer certaines possibilités. Mais les acouphènes disparaîtraient, s'atténueraient ou s'accentueraient-ils de cette façon ou encore combien de temps faudrait-il rester "isolé" pour constater quelque chose, j'en ai aucune idée. Si je ne dis pas de bêtises, les acouphènes ne provoquent pas de lésions mais sont le résultat de celles-ci. Mais est-ce que le cerveau garderait en mémoire quelque temps ce phénomène avant que ça se calme, aucune idée.
En tout cas, je te souhaite litelet, enfin je vous souhaite car je lis que tu n'es pas le seul, que ces acouphènes disparaissent ou du moins qu'ils ne s'accentuent pas. Mais je crois qu'il n'y a malheureusement pas grand-chose à faire. On m'avait transmis une liste de plantes qui ne font pas de miracle mais qui permettraient de calmer un peu le jeu, sauf que je n'arrive plus retrouver cette liste. Je devais en être convaincu pour déjà l'avoir perdue
mais si je retombe dessus, je l'a posterai par ici.Prenez soin de vos oreilles, et de vous en général !
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